The exhibition « Macchiaoli 1850-1874. Italian impressionist? » which held at the Orangerie Museum in Paris from 10 April to 22 July 2013, offers to see the influence that some representatives of this Italian art movement had on filmmakers, especially for the representation of landscapes. The pictorial movement Macchioioli developed in Florence during the second half of the nineteenth century. Film directors like Luchino Visconti and Mauro Bolognini explicitly refered to the movement of Macchiaoli among their artistic influences.
L’exposition « Les Macchiaioli 1850-1874. Des impressionnistes italiens ? » qui a lieu au Musée de l’Orangerie à Paris du 10 avril au 22 juillet 2013, offre à voir l’influence qu’ont eu certains représentants de ce mouvement pictural italien sur des réalisateurs de films, en particulier sur la représentation des paysages. Le mouvement pictural des Macchioioli s’est développé à Florence durant la seconde moitié du XIXe siècle. Des réalisateurs de films comme Lucchino Visconti ou Mauro Bolognini ont fait référence explicitement au mouvement des Macchiaoli parmi leurs influences artistiques.
Le terme (de l’italien macchia, en français la « tâche ») est donné au début des années 1860 dans un sens péjoratif à ce groupe de peintres anti-académiques qui quelques années plus tôt revendiquèrent un renouveau vériste de la peinture italienne. La notoriété de ce mouvement pictural, devenu presque inconnu pendant près d’un siècle, doit beaucoup à des cinéastes italiens, en particulier à Lucchino Visconti. Ainsi dans des films Senso et Le Guépard (Palme d’Or au Festival de Cannes en 1963), l’influence des Macchiaioli sur Visconti est manifeste. Sur le plan artistique, le cinéaste italien chercha à restituer l’ambiance des palais de l’aristocratie déclinante et celle des maisons de la bourgeoisie italienne montante du milieu du XXè siècle. On peut retrouver ces atmosphères dans des tableaux des peintres des Macchioaioli. Un extrait de Senso est d’ailleurs projeté à la fin de l’exposition. Dans Le Guépard, adaptation du roman éponyme de Tomasi di Lampedusa, Visconti eut le souci de restituer le plus fidèlement possible les combats entre garibaldiens et l’armée des Bourbons qui eureut lieu dans les années 1860, lors des guerres d’indépendance d’Italie. Le film qui se passe à Palerme et qui y fut tourné pour l’essentiel, utilisa les décors de la capitale sicilienne en masquant les éléments trop modernes. Dans les scènes de combat en particulier, le
cinéaste semble avoir voulu suggérer aux spectateurs les liens entre le film et certaines peintures des Macchiaioli. Cela apparaît de façon évidente dans les scènes de bataille comme le montre l’image ci-dessus extraite du film de Visconti et le tableau intitulé « Garibaldi à Palerme« peint par Giovanni Fattori, l’un des plus importants représentants du mouvement pictural.