Objectives / Objectifs

Français (English)

Espace et Fiction
On trouve des cartes vraiment partout : dans les livres, les films, les peintures, les bandes dessinées…

La carte que Robert Louis Stevenson a placée en introduction de son roman l’Île au Trésor vient souvent la première à l’esprit. Dès qu’on y prête attention, les exemples se multiplient. On pense à ces cartes non figurées qui jouent un rôle dans la fiction. Par exemple J-K Rowling a inventé pour Harry Potter l’ étonnante Carte du Maraudeur. Et l’on n’est pas obligé de se cantonner aux cartes stricto sensu. Le héros du roman de Joseph O’Neill Netherlandest un utilisateur de Google Maps. En fait, il existe mille manières de représenter l’espace dans les œuvres de fiction…

Les œuvres de fiction comme “appareils de localisation”

Nous reprenons l’idée à Tom Conley qui envisage le cinéma comme une « machine localisante » (locational machinery), un instrument de projection semblable à la cartographie [1]. Selon cette acception, un film, comme une carte, dessine et colonise l’imagination du public, l’invente tout en cherchant à la contrôler. Snickars et Björkin, avaient déjà fait remarquer à propos des premiers documentaires suédois, que toute expérience filmique est à un certain degré une expérience spatiale [2]. Il nous semble possible d’étendre cette définition à la plupart des œuvres de fiction (au sens large : romans, films, peinture, musique, BD…) et de les considérer fondamentalement comme des appareils de localisation. Un créateur est toujours confronté à la mise en scène de l’espace de référence, imaginaire ou réel, de sa création. On pourrait même parler d’une nécessaire Mise en « places » de la fiction. Toute narration nécessite en effet de dépeindre avec des mots ou de décrire avec des images l’espace et les lieux dans lesquels évoluent les personnages et où se situent les objets de la scène exposée ou racontée. Ainsi A la recherche du temps perdu de Marcel Proust n’est pas simplement une réflexion sur le temps, c’est aussi, comme l’a montré il y a déjà longtemps Georges Poulet (L’espace proustien, Gallimard, 1963), un extraordinaire dispositif d’exploration des espaces perçu et vécu et une réflexion sur la distance et sur les relations entre microcosme et macrocosme.

Lieux de la fiction

Les lieux dans lesquels se passent une fiction entretiennent donc des liens plus ou moins étroits avec l’espace géographique réel. Certaines œuvres peuvent se situer dans des espaces complètement imaginaires. C’est le cas de certaines œuvres de science-fiction par exemple. Dans de nombreux cas, un créateur localise son œuvre dans un lieu réel et s’inspire plus ou moins fidèlement d’un espace existant. Le rapport à l’espace référent peut être très lâche : même si elle correspond à un endroit existant, la fiction ne fait souvent qu’évoquer une région et les toponymes précis sont fictifs. D’autres œuvres enfin s’enracinent dans des lieux existants de manière très fidèle et l’on pourrait en faire une analyse quasi topographique. Les relations entre lieux réels et imaginaires varient donc en fonction des œuvres mais dépendent aussi de la discipline artistique. La littérature a souvent un rapport assez distendu aux lieux réels, qu’elle doit toujours reconstituer ou recréer au moyen d’une description qui sélectionne et écarte nécessairement certains éléments matériels. Le cinéma, la photographie et la peinture sont par nature plus mimétiques. Un film tourné en décors naturel et une peinture de paysage figurative sont évidemment plus directement ancrés dans les lieux. C’est vrai aussi du Land Art et d’une manière différente de certaines installations artistiques in situ. De toute manière, les artistes redisposent et recréent de manière absolument libre les espaces de leurs créations. Le rapport de l’œuvre aux lieux réels peut être mimétique, explicite, décalé, secret, ironique, satirique. Il n’est jamais direct et il est donc intéressant, quand c’est possible, de reconstruire l’espace géographique qui se trouve derrière la fiction.

 Œuvres et lieux

Les relations qui peuvent exister entre lieux fictionnels et lieux réels sont complexes à analyser et à caractériser. Comment les œuvres captent-elles l’espace et les lieux et comment les lieux accueillent-ils les œuvres ? Nous participons à cette tâche en ouvrant deux collections. La première relève plutôt des œuvres et nous l’avons appelée pompeusement les Dispositifs spatiaux de la fiction ou géodispositifs (Spatial Machineries of Fiction, SMF en anglais). La seconde relève plutôt des lieux et nous lui avons donné le nom de Matérialisations locales de la fiction (Local Materializations of Fiction – LMF). C’est à la recherche de ces objets étranges que ce site est consacré.

Dispositif spatiaux de la fiction (SMF)

Certaines œuvres incorporent des dispositifs dont le rôle explicite est de créer/représenter l’espace de la fiction à l’intérieur ou à l’extérieur de l’œuvre. Ces dispositifs spatiaux spécifiques peuvent être très variés : récits, descriptions, cartes, plans, schémas, systèmes informatiques, interfaces magiques ou techniques … Il peut s’agir de représentations concrètes disposées par l’auteur extérieurement à l’œuvre telle qu’une carte présentant les lieux où se situe l’action d’un roman, un insert cartographique dans un film exposant l’itinéraire que suivent des voyageurs ou un globe terrestre mis en scène dans un tableau. Il peut s’agir aussi de dispositifs fictionnels actionnés par les personnages eux-mêmes. Ces dispositifs peuvent être imaginaires comme par exemple la carte du Maraudeur de H. Potter. Ils peuvent renvoyer à un objet existant dans la réalité comme Google Maps, une carte topographique ou une visualisation 3D.

Matérialisations locales de la fiction (LMF)

Quand l’œuvre connaît un vif succès, ceux qui l’apprécient viennent souvent sur place chercher les traces de la fiction dans l’espace réel qui l’a inspirée. Il arrive alors parfois que les espaces imaginaires fassent retour dans le réel et se matérialisent dans la réalité. Le lieu fictionnel prend corps dans le monde matériel. C’est ce que nous proposons d’appeler une Matérialisation locale de la fiction.

Ces matérialisations peuvent prendre différentes formes. Il peut s’agir d’événements ou de manifestations éphémères, telles que des visites ou des commémorations, organisés in situ par les offices de tourisme. Le Bloom’s Day à Dublin en est un exemple fameux, où l’on commémore chaque 16 juin l’odyssée de Léopold Bloom, héros d’Ulysse de Joyce. Un artefact fictionnel peut aussi se matérialiser de manière plus pérenne, sous la forme d’un marqueur spatial tel qu’une plaque discrètement installée sur le façade d’un immeuble indiquant que  » c’est ici que le romancier X situe l’action de son roman Y ». Il peut être plus élaboré comme c’est le cas dans le centre de Rome où des panneaux présentent et illustrent les films qui ont été tournés dans les différents quartiers. Il arrive que la matérialisation soit encore plus complète. On a par exemple reconstitué le quai 9 3/4 de Harry Potter à King Cross à Londres.

Objectifs du site (e)space & fiction

Nous souhaitons d’abord constituer de manière collective et plutôt ludique un inventaire de ces dispositifs que nous venons de définir : les dispositifs spatiaux des œuvres de fiction et les matérialisations locales de la fiction. Certains billets se contentent de repérer et décrire les dispositifs. Nous avons même créé une catégorie Spécimen, qui permet simplement de noter leur existence dans une oeuvre.  Notre objectif est aussi de les analyser, d’établir des typologies et des chronologies, de repérer des correspondances entre les œuvres par les lieux et les lieux par les œuvres. On peut par exemple établir des correspondances entre la Carte du Maraudeur de J-K Rowling et d’autres dispositifs de Science-Fiction que des experts peuvent nous signaler. Mais cette carte fait aussi indirectement référence à des dispositifs techniques contemporains comme les Systèmes d’Information Géographique ou les interfaces mobiles équipées de GPS. Analyser les usages de la carte du Maraudeur dans Harry Potter peut nous aider à décrypter les usages des dispositifs techniques de la vie réelle. Et vice-versa. La mise en correspondance des différentes œuvres qui se référent à un même lieu enrichit aussi bien la connaissance de ce lieu que celle des œuvres. Enfin, les matérialisations locales de la fiction sont des indicateurs intéressants à analyser. Elles sont le signe tangible de l’aura imaginaire d’un lieu. Elles contribuent à la fois à changer l’apparence des lieux et leur image mais aussi la manière dont ils sont pratiqués. Elles contribuent aussi à prolonger les œuvres, au risque parfois de les caricaturer.

Au-delà de cet inventaire nécessaire et plutôt amusant, notre objectif est de rassembler des analyses ou des réflexions sur ces dispositifs, d’en dresser des typologies et de tenter de comprendre à travers eux le rôle de l’espace et de ses dispositifs de représentation dans le monde contemporain. Une première analyse a été publiée en 2016 sous forme d’un article dans la revue Mappemonde Les géodispositifs cinématographiques : l’espace mis en action. Nous souhaitons aussi que le site serve à mobiliser des références théoriques, à proposer et discuter des hypothèses, à construire des débats sur le rôle que jouent les dispositifs spatiaux dans les œuvres culturelles comme dans la société contemporaine et comprendre les mutations qu’ils induisent et reflètent dans les représentations et le statut de l’espace. Notre idée est que les œuvres de fiction sont un excellent analyseur social de ce qui s’élabore dans notre monde quotidien qui en retour inspire les créateurs.

Le site se donne aussi comme objectif de localiser au maximum les éléments rassemblés, quand c’est possible. C’est une première étape indispensable pour réaliser des analyses de type géocritique telles que les propose Bertrand Westphal [3], de replacer au centre de l’analyse les lieux à côté des œuvres et des auteurs et de mettre en relations différentes représentations d’un même lieu. Nous pensons à ce propos que le Web et les technologies géonumériques sont des outils bien adaptés à la connexion de ces différentes représentations artistiques et littéraires d’un lieu, au moment où les productions culturelles anciennes et nouvelles se numérisent rapidement. Il faut donc imaginer de nouveaux outils qui permettent de visiter les lieux évoqués par les œuvres sans les dénaturer. Les outils que nous proposons pour l’instant sont très rudimentaires, un blog couplé à une interface cartographique vers notre collection fondée sur Google maps mais c’est un premier pas pour contribuer à des innovations dans ce domaine.

[1] CONLEY T., 2007, Cartographic Cinema, University of Minnesota Press, 264 p.

[2] SNICKARS P., BJÖRKIN MATS, 2002, Early Swedish (Non fiction) Cinema and Cartography, Historic Journal of Film, radio and Television, 2002, vol. Vol. 22, n°N° 3, p. 275–290.

[[3] WESTPHAL B. 2007, La géocritique. Réel, fiction, espace, Paris, Les Editions de Minuit, 278 p.

Une bibliographie est consultable ici :http://www.zotero.org/search/#group/spacefiction

English

Space and Fiction

Maps can be found everywhere : in books, movies, paintings, comics…

The map of Stevenson’s Treasure Island is among the most famous maps coming with a novel. But, as soon as you think about it, there is a lot of other examples. Some maps are not actually drawn but play a role in the plot of some novels, as the marauder’s map appearing in Harry Potter (J.K. Rowling). Another kind of maps, Google Maps, appears in the narrative of Netherland, the novel from Josef O’Neil. There are thousand ways of representing space in fiction.

Fiction works considered as locational devices

According to Tom Conley, a film can be considered as a locational machinery, a projection instrument similar to mapping [1]. In that sense, a film can be understood in a general way « to be ‘a map’ that plots and colonizes the imagination of the public it is said to ‘invent’ and, as a result, to seek to control” [1]. Snickars and Björkin, had already noted about the first Swedish documentaries that all films can be viewed to some degree like a space experiment [2]. It seems possible to extend this definition to most works of fiction (broadly: novels, movies, painting, music, comics …) and consider them fundamentally as locational devices. A designer or a creator must always face the challenge of staging the referenced space, imaginary or real, of his creation; one might even call this staging of place absolutely necessary for fiction. Every narration is required, whether it is by painting with words or describing with images, to explain the space and the location in which the characters develop and where objects of the scene are situated. So In the Search of Lost Time by Marcel Proust is not simply a reflection on time, it is also an extraordinary exploratory device of perceived and lived places and a reflection on distance and the relations between microcosms and macrocosms, as George Poulet already demonstrated a long time ago (L’espace proustien, Gallimard, 1963).

Places in Fiction

The places in which fiction occurs maintain links with real geographical space, but to different extents. For example, as demonstrated by certain science fiction works, some can situate themselves in completely imaginary places while in many other cases a designer locates his work in a real place and, more or less faithfully, draws inspiration from reality. The relationship to the referenced place can be quite loose or more strict: even if it corresponds with a real place, the work of fiction may only suggest an area and leave the precise place names fictional, while other works firmly root themselves in existing places to the extent that one can almost perform a topographic analysis. The relationships between real and imaginary places thus vary in function, but also they are dependent on the artistic discipline. Literature often has a rather strained link to real places, in that it must always reconstruct or recreate through description that necessarily selects and rejects certain material elements. Film, photography, and painting are naturally more imitative; a film shot in natural settings and a painting of a figurative landscape are obviously much more directly anchored in specific places. This is also true of Land Art and of the different approaches of certain pieces of in situ installation art. In any case, artists rearrange and recreate the spaces of their creations with complete freedom. The link between the work and real places can be imitative, explicit, offbeat, secret, ironic, or satirical. It is never direct and therefore it is an interesting endeavor, when it is possible, to reconstruct the geography behind the fiction.

Works and Places

The links that can exist between fictional and real places are therefore complicated to analyze and describe. How do works capture spaces and places and how do places accommodate works? We take this question to task by initiating two collections: the first, which we have pretentiously named Spatial Machineries of Fiction (SMF), primarily lists works. The second lists places, and we have named it Local Materializations of Fiction (LMF). This site is devoted to the research of these strange objects.

Spatial Machineries of Fiction (SMF)

Certain works incorporate machineries whose explicit role is to create and represent the space of the fiction within or outside the work. These specific spatial machineries can be quite varied: narratives, descriptions, charts, maps, diagrams, information systems, magical or technical interfaces… They can be concrete representations arranged by the author outside of the work, like a map presenting the places where the action of the novel takes place, a cartographic insert in a film displaying the itinerary of the voyagers, or a globe placed in a painting. They can also be fictional machineries activated by the characters, and these machineries can be imaginary, such as, for example, Harry Potter’s Marauder’s map – and they might return to a real, existing object, like Google Maps, a topographic map, or a 3D visualization.

Local Materializations of Fiction (LMF)

When a work is very successful, its fans often look for traces of the fiction in the real place that inspired it. It happens often, therefore, that the imaginary places make a return to the real and materialize in reality. The fictional place is embodied in the material world; this is what we propose to call a Local Materialization of Fiction.

These materializations can take different forms. They can be special events or ephemeral demonstrations, such as tours or commemorations, organized in situ by tourism agencies. Bloom’s Day in Dublin is a famous example: every June 16th the odyssey of Leopold Bloom, Joyce’s hero in Ulysses, is commemorated. A fictional artifact can also materialize in a more permanent manner, in the form of a landmark or a discrete plaque installed on the face of a building, indicating that “here novelist X set the stage of his novel Y.” Or they can be more elaborate, which is the case in Rome’s center where signs present and illustrate the films that were shot in its different neighborhoods. And, it can be that the materialization is even more complete: to take a famous example, Harry Potter’s Platform 9 ¾ was rebuilt at King’s Cross in London.

Objectives of the blog (e)space & fiction

Firstly, we hope to launch, in a collective and enjoyable manner, an inventory of the machineries we have just defined: Spatial Machineries of Fiction and Local Materializations of Fiction. In some posts we only describe the machinery found in a movie or a novel. We even created a Specimen category for posts that simply note the existence of a geomachinery in a work. Our objective is also to analyze these machineries, to establish typologies and chronologies, and to identify connections between works and places and between places and works. We can, for example, establish connections between J. K. Rowling’s Marauder’s Map and other sci-fi machineries noted by experts on the subject, but this map also indirectly references technical, contemporary machineries such as Geographic Information Systems or mobile software equipped with GPS. Analyzing the uses of the Marauder’s Map in Harry Potter can help us decipher the uses of technical machineries in real life, and vice versa. The connections between different works that refer to the same place also enrich our understanding of this place as much as it does our understanding of the works themselves. Finally, the local materializations of fiction are interesting indicators to analyze. They are tangible signs of the imagined aura of a place; they simultaneously play a part in changing the appearance of places and their image but also influence way these places are experienced. They also contribute to the prolongation of the life of works, at the risk, occasionally, of rendering them as caricatures.

Beyond this necessary (but mostly amusing) inventory, we wish to present some analysis about those « machineries » and « materializations », to determine their commonalities and differences and through them to rethink how representations in fictions contribute to produce and reproduce our contemporary world. A first analysis was published in 2016 in a paper in Mappemonde journal : Les géodispositifs cinématographiques : l’espace mis en action. We hope that the website will help to mobilize theoretical references, to propose and discuss hypotheses, to construct debates on the role that spatial machineries play in cultural works in contemporary society, and to understand the mutations that they induce and reflect in the representations and status of space. Our idea is that works of fiction are excellent social analyzers of what constitutes our everyday life, which in return is what inspires artists and creators.

This website also maintains the objective to localize, as much as possible and when possible, the gathered elements. This is an indispensable first step in the realization of Westphal’s [3] geocritical analyses of places next to works and authors and in connecting different representations of the same place. We are of the opinion that the Web and geo-digital technologies are well-adapted tools for the connection of these different artistic and literary representations of a place, in this age when both ancient and new cultural productions are rapidly growing in number. On must, therefore, imagine new tools that allow us to visit the places evoked by these works without misrepresenting them. The tools that we propose for the moment are very basic: a blog paired with a cartographic interface of our collection based in Google Maps, but this is a first step in contributing towards innovations in this domain.

[1] CONLEY T., 2007, Cartographic Cinema, University of Minnesota Press, 264 p.

[2] SNICKARS P., BJÖRKIN MATS, 2002, Early Swedish (Non fiction) Cinema and Cartography, Historic Journal of Film, radio and Television, 2002, vol. Vol. 22, n°N° 3, p. 275–290.

[[3] WESTPHAL B., 2011, Geocriticism: Real and Fictional Spaces, Palgrave Macmillan, 206 p.

A bibliography is available here: http://www.zotero.org/search/#group/spacefiction

(Translation : LSF)

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