Easy-Rider : a mythic geographical road-movie/un mythique road-movie géographique

Movie picture. Image du film. Copyright Peter Fonda, William Haywood, Bert Schneider, 1968

Easy Rider (Hopper,1968) is considered as the typical road movie, even as a manifesto of this type. The film was directed by  the American actor  Dennis Hooper, who died in May 2010. In late 2008, the Cinemathèque Française presented a wonderful exhibition entitled « Dennis Hopper and the New Hollywood ». As  Matthew Orleans, curator of the exhibition wrote it :   » With Easy Rider, nihilist and metaphysic road movie , with an explosive soundtrack, a whole new world order is born ».

Easy Rider, considéré comme le film typique des road-movies, voire comme un véritable manifeste de ce genre, a été réalisé en 1968 par Dennis Hooper, acteur et réalisateur américain, décédé en mai 2010. Fin 2008, la Cinémathèque Française avait consacré une très belle exposition intitulée « Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood« . Comme l’écrit Matthieu Orléan, commissaire de l’exposition « Avec Easy Rider, road-movie nihiliste et métaphysique, à la bande son explosive, c’est un tout nouvel ordre du monde qui advient« .

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English

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Français

Easy Rider prend comme décor la fameuse « Route 66« , que les Américains appellent « The mother road » ou « Main street USA« . Cette route, qui reliait Chicago dans l’Illinois à Los Angeles en Californie, était longue d’environ 4 000 kms et traversait 8 états (Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona, Californie). Ce fut la première route trans-continentale goudronnée en Amérique. (Copyright St. Martin’s Griffin publisher)

La Route 66 a été officiellement déclassée le 27 juin 1985 et il n’en reste plus que quelques tronçons qui font parfois l’objet d’aménagements touristiques et surtout de l’adoration de certains nostalgiques. On peut retrouver le parcours de cette route ici ou ici dans GoogleMaps, et ici dans Google Earth.

En fait, les acteurs de Easy Rider ne parcourent la Route 66 que sur une partie de sa longueur, essentiellement dans les Etats du sud-ouest et du sud des Etats-Unis puisque le film commence à Los Angeles et se termine à Mardi-Gras près de New-Orleans.

Le générique du film commence par une scène devenue célèbre où Peter Fonda et Dennis Hooper, les deux acteurs principaux du film, roulent en Harley-Davidson sur un pont, disparu depuis l’époque du film, le pont de Red Rock Bridge, dont on peut lire l’histoire ici.

En fait le pont qu’on peut voir dans le film emprunté par les acteurs, a été démoli et remplacé en 1978 par un nouveau quelques dizaines de mètres plus loin.

Carte de 1947 montrant la relocalisation du pont de la Route US 66 sur la rivière Colorado (Photograph courtesy of Caltrans).

L’autre pont, qu’on voit en arrière-plan, existe toujours. On peut retrouver ces deux édifices (et même l’emplacement du pont démoli de Red Rock Bridge) sur le site de cartographie collaborative Wikimapia

Un amateur, Mr Zip, a refait la route et en propose un mini-reportage sur son blog consacré à ce film. Il y propose une sorte de voyage mémoriel sur certains des lieux de tournage du film, en y insérant plusieurs extraits et des photos de ce que sont devenus ces lieux, donnant ainsi une dimension réelle à un mythe… mais n’est-ce pas là ce qu’il convient d’éviter aux mythes pour leur permettre de conserver toute leur puissance imaginaire ?

Le film fait encore régulièrement l’objet de voyages quasi-rituels par des amateurs du film, de Harley-Davidson … et de la pose de plaques commémoratives sur certains des lieux du tournage du film comme en 2010 devant le Café Melanchon à Morganza, dans l’Etat du Kansas.

Outre sa notoriété symbolique dans l’histoire du cinéma et en particulier du New Hollywood, « la dimension « géographique » d’Easy Rider mérite d’être soulignée. Il ne s’agit pas seulement d’un voyage dans un univers mythique, celui du mouvement hippie, mais aussi dans un espace géographique d’une partie des Etats-Unis, comme le montre ce court extrait qui transmet comme rarement les dimensions de ce qui est communément appelés les « grands espaces américains ».

Ces scènes et les choix de leur tournage, depuis une auto ou une moto située devant, derrière ou à côté des « bikers », cherchent à faire partager au spectateur cette chevauchée fantastique, version 1968, et lui donner l’impression d’être lui-même sur l’un de ces « chevaux à moteurs ».

Le terme même de Rider signifie en anglais aussi bien « cavalier » que « coureur ». Mais à l’inverse de la course vers le Far-West de leurs lointains ancêtres colons, les héros du film veulent prendre le sens de l’histoire à contre-courant. Les espaces parcourus pendant le film, censés symbolisés l’esprit de liberté, d’aventure, de mouvement et d’entreprise, se veulent comme une forme d’héritage, mais réinterprété, de l’époque et de l’épopée des fronts pionniers du XIXème siècle et de l’esprit des colons-explorateurs qui allèrent de la côte Est à la côte Ouest des Etats-Unis en occupant progressivement de nouvelles terres.

Dans le film, les personnages font le choix de faire le voyage à contre-courant, comme pour prouver leur volonté de contester le sens de l’histoire et les valeurs que la tradition et l’esprit conservateur américain des années 60, prétendaient maintenir coûte que coûte, en s’opposant aux mouvement de contestation naissant dans les universités, notamment incarnés par le Mouvement des droits civiques des afro-américains.

Les héros du film paieront de leur vie cette volonté de contestation, après avoir été remarqués par un groupe d’hommes, des WASP (White-Anglo Saxon Protestant), incarnant un profond esprit de conservatisme, dans l’un des bars où ils se sont arrêtés. La liberté d’expression et de contestation, revendiquée à l’époque par certains Américains, venait ainsi de se heurter de façon radicale à ses limites. Mais au même moment, au Vietnam, à 15000 kms de là, un autre front aventurier américain rencontrait lui-même ses propres frontières et faisait l’expérience douloureuse des limites de son sentiment de toute puissance.

  Reference/Référence

  • Work Title/Titre de l’œuvre: Easy Rider / Easy Rider
  • Author/Auteur : Dennis Hopper
  • Year/Année : 1968
  • Field/Domaine : Cinema
  • Type  : Drama
    Edition/Production : Peter Fonda, William Haywood, Bert Schneider
  • Language/Langue : En
  • Geographical location/localisation géographique : # Los Angeles, USA #Oljato-Monument Valley, Utah, USA #New-Orleans, USA
  • Remarks/Notes :
    • Machinery/Dispositif :  None
    • Location in work/localisation dans l’œuvre  : None/ Sans objet
    • Geographical location/localisation géographique : Road 66
    • Remarks/Notes : Images along Road 66 /Images le long de la Route 66

2 réflexions sur “Easy-Rider : a mythic geographical road-movie/un mythique road-movie géographique

  1. Hi MrZip66,

    I hope there is no misunderstanding. In French as in English an Amateur is someone who does an activity just for pleasure, not as their job but it means also someone who is very expert and passionnate about something.

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