GPS et géolocalisation à travers la fiction

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Le 20 mars 2023, je lançais sur Twitter une petite enquête sur les œuvres de fiction (livres, films, séries…) dans lesquelles le GPS ou la géolocalisation jouent un rôle significatif ou sont évoqués explicitement. Je remercie toutes les personnes qui y ont répondu et présente ici la liste des œuvres citées, avec les commentaires fournis par les répondants dont le nom et le lien Twitter sont précisés. J’ai parfois complété les liens et commentaires.

L’ordre est le suivant : un aperçu sur les coordonnées géographiques puis par type d’œuvre : les livres, les films,les séries, les dessins animés, les jeux vidéo et les bandes dessinées.

Tout cela s’intègre dans la préparation de la séance du café géographique qui aura lieu à Seynaud (74) le 27 avril 2023 sur le thème “Les géographes, l’imaginaire et le numérique”.

On March 20, 2023, I launched on Twitter a small survey on fiction works (books, movies, series…) in which GPS or geolocation play a significant role or are explicitly mentioned. I thank all the people who answered and present here the list of the works cited, with the comments provided by the respondents whose name and Twitter link are specified. I have sometimes completed the links and comments.

The order is the following: an overview on the geographical coordinates then the works by type : books, movies, series, cartoons, video games and comics.

All this is part of the preparation of the session of the geographic café that will take place in Seynaud (74) on April 27, 2023 on the theme « Geographers, the imaginary and the digital ».

Les coordonnées géographiques

On traitera en introduction d’un thème générique abordé dans plusieurs réponses, celui des coordonnées géographiques qui préexistent à la localisation géonumérique et sont présentes dans un nombre considérable d’œuvres de fiction, depuis Jules Verne comme le signale Jean-Marie Viglino https://t.co/Ztmch7N1XZ

Et comme le signale Ocomarri « les coordonnées GPS cachées/déguisées c’est presque un trope » et il renvoie à cet inventaire prodigieux des tropes de la pop culture : The Longitude Problem ou Map All Along.

Ocomarri pense ainsi à Breaking Bad de Vince Gilligan (2008) et ses coordonnées sous forme de numéros de loterie. Et je mentionnerai personnellement sur ce thème l’extraordinaire Rencontres du troisième type de S. Spielberg (1977).

Les livres

Les furtifs de Alain Damiaso, La Volte, 2019, cité par Hervé Rivano :  » dans le roman, il y a pas mal de géolocalisation sonore, mais aussi la ségrégation de l’espace public en fonction des niveaux d’accréditation des usagers. »

GPS de Lucie Rico, POL, 2022, cité par Jean-Marie Viglino et Yann Calberac

Next de Michaël Crichton, Pocket, 2006, cité aussi par Jean-Marie Viglino où « le héros est recherché et pisté via ses puce RFID (CB, carte transport… comme un colis) lorsqu’il passe près d’une borne (magasin, etc) c’est pas du GPS mais ça marche indoor… Voir : https://archive.org/stream/MichaelCrichton-Next/MichaelCrichton_next_djvu.txt

La vie très privée de Mr Sim de Jonathan Coe, Gallimard, 2011, cité par Marc Soubeyrand adapté au cinéma par Michel Leclerc avec Jean-Pierre Bacri (voir aussi le film adapté du livre par Michel Leclerc avec Jean-Pierre Bacri

Les films

La boîte noire de Yann Gozlan, 2021, cité par Yann Calberac

The ghost writer de Roman Polanski, 2010, cité par Yann Calberac, voir sur (e)space&fiction : The Ghost Writer – Polanski

Ennemi d’Etat de Tony Scott, 1998, cité par Isabelle Aka W. Voir sur (e)space&fiction : https://spacefiction.fr/2011/10/23/enemy-of-the-state-a-location-based-conspiration-ennemi-detat-une-conspiration-geolocalisee/

Dans La franchise Mission impossible, Manouk Borzakian remarque que les thèmes du GPS et de la géolocalisation sont omniprésents, ce dont témoigne ce lien.

Trap Street de Vivian Qu, 2013, cité par Le cartographe. Voir sur (e)space&fiction Trap Street.

La vie très privée de Mr Sim de Michel Leclerc (2015) cité par Marc Soubeyran. Voir sur(e)space&fiction La vie très privée de Monsieur Sim (Michel Leclerc)

Les séries

24h Chrono bien sûr, citée par Julien Moura, la série séminale où abondent l’usage des techniques géonumériques On trouvera un inventaire détaillé sur le blog Monde Géonumérique et cet article sur (e)space&fiction : Jack Bauer, geospatial hero

We Own This City cité par Baptise Hautdidier : »diffusé en 2022, les traceurs GPS ont aussi un rôle clef dans l’intrigue. https://time.com/6168269/we-own-this-city-true-story-hbo-max/« 

The Wire, cité aussi par Baptise Hautdi  » où, comme son nom l’indique, les enquêtes policières progressent autour des téléphones – mais les mouchards GPS y ont un rôle précoce : S1E12, diffusé en sept. 2002… (un épisode où Lance Reddick, récemment disparu, est d’ailleurs omniprésent et magistral)

The Last of Us cité par Lubin Picard : « il y a plusieurs scène où Joel demande à des personnes de pointer sur une carte leur position (sous la contrainte) une sorte de GPS low tech pour pandémie mondiale » https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Last_of_Us_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e).

Le Bureau des Légendes cité par Boris Mericskay : « avec bcp de géolocalisation par tracking GPS et de portables (tps réel et historique). C’est omniprésent au fil des épisodes avec bcp d’exagérations mais c’est assez précurseur. Il parlent même d’analyse de patterns ou de nuages de traces 😉 »

Et la série Batman de 1966-1968,citée par Baptise Hautdidier :

Les dessins animés

Opération père Noël, de Marc Robinet, 2021, cité par H.G- Esneault est « un film d’animation pour enfant où un elfe nommé GPS aide le jeune héros dans les directions à suivre. Super idée »

La Bande à Picsou (DuckTales), 2017, cité par Lubin Picard : « Un épisode de la première saison de la nouvelle version de DuckTales où Riri utilise tout un tas de gadget dont un système d’information Géographique »

Les jeux vidéo

In Other Waters (Nintendo) cité par Mal Tombé où l’interface de jeu est un GPS

et aussi NUTS , cité par le même, où l’on joue avec un GPS en permanence visible à pister des écureuils.

Les bandes dessinées

La couleur des choses, de Martin Panchaud aux éditions Çà-et-là en septembre 2022, cité par Mathieu Rajerison et qui m’avait aussi tapé dans l’œil tant le dispositif graphique zénithale de narration est original, efficace et contre-intuitivement émouvant. Et les personnages utilisent bien sûr un GPS.

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